Roland Malines
Ils ont dit...
(citations et articles de presse)






Roland Malines
« Blues Standards Finger-Picking Style »

En France, sont peu nombreux les grands maîtres du Finger Picking. De mémoire, je peux vous citer Alain Giroux, feu Marcel Dadi et dorénavant Roland Malines.

Le Finger Picking est une technique de jeu de guitare qui consiste à jouer l'accompagnement et la mélodie en même temps, sans médiator et éventuellement avec des onglets pour améliorer l'attaque et la précision de jeu. Ce qui laisse parfois croire qu'il y est plusieurs guitaristes en train de jouer. L'avantage du Finger Picking c'est que l'on est pas obligé de se prendre la tête avec son collègue gratteux parce qu'il ne joue pas en rythme. Et, oui ! En duo de guitare, c'est toujours la faute de l'autre mais jamais la sienne. Vous aussi vous avez remarqué. L'inconvénient : c'est que cette technique n'est pas à la portée du premier « couillon » qui veut jouer de la guitare et qu'il faut travailler, travailler, parfaire sa technique et travailler à nouveau. Et nous dans le sud, quand il s'agit de travailler et bien, il y a plus personnes. Sauf un ! Roland Malines et que la Bonne Mére le bénisse. Donc du coup, dans le sud est de la France, on trouve plus facilement de faux Jimy Hendrix et de pseudos Stevie Ray Vaughan, qui se font vite oublier dés lors qu'on les entend jouer. Dés aujourd'hui nous pouvons considérer Roland Malines comme un des grands maîtres du Finger Picking. Mais que dire de Roland Malines dit « Le Loup Blanc », si ce n'est qu'il est certainement « Le bluesman de Marseille », qui parle certainement avec ce bel accent chantant, qui disparaît lorsque le premier couplet chanté doit intervenir. Et ainsi la magie opère. « Blues Standards Finger Picking Style ». Nul besoin de parler la langue de Shakespeare, pour comprendre que Roland reprend les grands standards du blues en Finger Picking. C'est donc dans un esprit country-blues que le Maestro nous fait redécouvrir ces morceaux.
Non, stop !
Les « Linedancers » dégagez de là, on est pas à Mirande ! Ici, on parle blues et je n'ai pas dit country music, mais country-blues, le blues de la campagne, non mais !
Je reprends.
Ainsi, Roland nous offre cette relecture personnelle du blues rural qui fut joué par les précurseurs du Finger Picking et du ragtime guitar. Roland nous surprend donc à enchaîner avec délicatesse des titres références : « One Bourbon, One Scotch, One Beer » d'Amos Milburn (que John Lee Hooker c'est notamment approprié), « Nobody Knows You When You're Down And Out » de Jimmie Cox, popularisé par Bessie Smith, « Goin'Down The Road Feeling Bad » de Big Bill Broonzy, « Crossroads » de Robert Johnson, « Baby Please Don't Go » de Big Joe William, « Ramblin' On My Mind » de Robert Johnson, « Cocaine Blues » du Reverend Gary Davis, « I'm A King Bee » de Slim Harpo, « Piccolo Ragtime Blues » du Reverend Gary Davis, « Stop Breakin' Down » de Robert Johnson, « Mojo Boogie » de J.B.Lenoir, « Hesitation Blues » du Reverend Gary Davis. Et il va de soi, qu'en tant que bon marseillais, Roland reprend bien sur, « Travailler C'Est Trop Dur » des Frères Balfa. Un quatorzième titre surprise vient faire son apparition.
A l'écoute de l'ensemble de ce chef d'œuvre (car un tel CD ne peut porter aucun autre nom), on constate l'agilité des doigts du Maestro. Que ce soit avec ou sans bottleneck, sur guitare folk ou Dobro, Roland se promène aisément, se ballade et nous hypnotise par son jeu. Parfois liant son jeu de rags, parfois se donnant à des blues plus nonchalants. Son interprétation de « Mojo Boogie » est bluffante. Mais certainement pas le mur le plus dur à franchir pour Roland, quand on écoute la vision du Reverend Gary Davis qu'il nous offre. Notamment avec ce « Piccolo Ragtime Blues », où Roland se lâche, scat et use d'humour.

Roland réussi donc à nous procurer de l'émotion, manque plus que le son du microsillon pour s'imaginer en 1930. Mais Roland on le veut authentique, c'est à dire aujourd'hui, pour profiter de sa musique et de son savoir.

David

© Peppermint Blues. www.peppermint-blues.com/




De plume et de blues

(www.plumeblues.com , Septembre 2004)

MALINES, Roland :
Blues standards - Finger Picking Style, 2000

Notre Loup Blanc préféré aime la sobriété. Sur cet opus, point de fioriture. Juste l'essentiel du blues, la quintessence, l'âme. Un finger-picker stylé et son instrument, guitare ou dobro selon les morceaux. Aucun paravent derrière lequel se cacher, pas de rack d'effets à la tonne. Des reprises des plus grands maîtres : Robert Johnson, Big Bill Bronzy, Slim Harpo, JB Lenoir, ou le Révérend Gary Davis, pour ne citer qu'eux, dans des arrangements personnels. Des rags légers : One Bourbon, one scotch, one beer ou Piccolo ragtime Blues. Un blues lent à vous torturer l'âme (Nobody knows you when you're down and out), chanté du fond des tripes. Roland sait comme personne prendre son temps, laisser chaque note tomber pour marteler votre âme (Cocaïne blues, King bee). Ces treize titres nous font remonter le temps, nous ramènent à l'époque d'avant les grosses sono, du temps où on gravait des titres dans une chambre, devant un unique micro avant de repartir sur les routes poussiéreuse d'une Amérique en pleine dépression. Le roots de chez roots. l'autenticité qui mettrait presque mal à l'aise tant l'animal sait nous faire pénétrer son univers intérieur. Le grand esprit du blues n'oublie pas ses enfants blancs de peau nés du mauvais côté de l'Océan. Sûr qu'il a fait le déplacement jusqu'à Marseille pour bénir Roland. Messager inspiré, Roland oeuvre avec opiniatreté à ce que les racines du blues ne soient jamais oubliées. Sainte mission.
Véro <vero@plumeblues.com>





La Gazette de Greenwood n°48 (Décembre 2002)


Une jeune louve rencontre un vieux Loup Blanc et sa Meute :
Roland Malines invite Laetitia Gouttebel
à la Maison du Blues, à Marseille

date: 2 décembre 2002
de: René Malines <renemalin@aol.com>

René Malines (quel bavard!)
Allô, Roland??...
Ayant décidé de prendre quelques jours de repos dans la cité qui m'a vu naître, je préviens mon frère Roland de la date et de l'heure de mon arrivée en gare Saint Charles afin qu'il vienne m'y chercher dans sa superbe auto de collection (une 206 Peugeot du siècle dernier : entre blues et Star System, il a courageusement fait le meilleur choix : celui du cœur, celui de l'âme).

"Ça tombe mal, je joue à la maison du Blues ce soir-là et je serai en plein sound-check!
-Tant mieux ! J'irai directement au club !"

Le jour dit, après 3 heures de TGV, je saute dans un taxi :
"Vous avez vu, ils ont perdu hier !
-Qui ça ?
- Le Péhessegé, pardi ! Vous arrivez pas de Paris ?"

Le taxi me dépose devant la porte du club, et c'est Roland lui-même qui m'ouvre la porte. Accueil très chaleureux de Vincent et de Nadia, très sympathiques maîtres des lieux.

Le temps de mettre mon bagage en lieu sûr, le Loup Blanc (Roland, car c'était lui) a rejoint la Meute, son groupe récemment formé - dont le tout nouveau Greenwoodien Djamel Deblouze à l'harmonica - après quelques années passées à jouer en solo.

Ainsi, une basse électrique, une batterie et un harmonica entourent désormais la fidèle Martin D28 du frangin.

Je n'ai pu résister à appeler notre Maire-rédacteur en chef Oli pour lui faire profiter par téléphone de l'excellente version de One Bourbon, One Scotch, One Beer que le groupe a joué pour clore ses tests de son.

Le temps d'avaler un excellent kebab - il y en a encore de très bons à la Plaine à Marseille - et le club se remplit.... à ras bord !

Qui nous fera encore croire que le blues n'est pas "vendeur" ?

Roland Malines La Meute ayant d'abord travaillé sur le CD Blues Standards Finger Picking Style de Roland [disponible sur www.loupblanc.net , il faut bien que l'artiste vive !], c'est un répertoire essentiellement constitué des titres du disque augmenté de quelques autres classiques - c'est plus vite appris que des chansons originales - mais remaniés à la sauce Loup Blanc que délivre la jeune formation à un public d'abord charmé, puis séduit, et enfin très très enthousiaste!

Il faut dire que si son jeu de guitare est toujours un véritable régal, le chant de Roland, pourtant déjà encensé dans les chroniques du CD, s'est encore amélioré au point que sa voix chaleureuse semble désormais capable de toutes les nuances, tant au niveau de l'harmonie que des sentiments. Autrement dit : gros feeling!

Quant à Djamel, il semble le fruit des amours coupables entre le ruine-babines et un haricot sauteur : il est partout, saute en l'air, tombe à genoux au milieu du public, bat la mesure du pied comme un forcené, l'autre jambe tendue en arrière tel un vibrant hommage au grand rocker Gene Vincent, au point qu'il en loupe quelques notes, ce feu-follet! Le public lui pardonne, son énergie et son imagination musicale compensant largement les quelques imperfections du direct.

Jean-Charles, bassiste impérial, assure comme un vieux routier du blues avec ses lignes de basse à la fois métronomiques et très mélodiques, le tout servi avec un son bien rond qui vous caresse l'épiderme comme une étoffe de velours précieux alors que Christine, batteuse de la meute, met toute sa vitalité à compenser quelques petites erreurs de jeunesse - elle découvre le blues avec Roland et le club, et elle adore - pour mieux soutenir l'ensemble.

Alors que leur prestation touche à sa fin - Roland est déjà en train de remercier l'audience qui, elle, ne l'entend pas de cette oreille et réclame un rappel, j'ai l'agréable surprise d'apercevoir dans la salle la gracieuse Laetitia Gouttebel, alias Tia, mais sans ses Patient Wolves (t'es con, Pin's, t'aurais dû v'nir ! ;).

Bien sûr, en fin de set, Roland l'invite sur scène pour un bœuf malheureusement trop court : 2 titres seulement. Je n'avais eu que très peu d'occasions d'écouter la jeune fille : sa participation au CD Jammin' The Blues de Mo & The Reapers et sa prestation au New Morning au côté de Larry Garner. Autant dire 2 fois rien, et pourtant...

Tia L'audace de son solo sur le disque et ce qu'elle laissait deviner sur la scène parisienne, malgré une certaine timidité, tout cela m'avait semblé plus que prometteur. Je ne sais si c'est l'ambiance du petit club marseillais, plus proche de l'Art Puces Café que du Méridien à Paris, la chaleur - c'est pas très grand, mais quel monde ! - ou les bières partagées, mais ce soir-là, Tia semble non seulement détendue, mais aussi en grande forme. Impression qui se confirme dès qu'elle se met à jouer. Bien que connaissant les fameux "plans" sur le bout des doigts, elle n'en use qu'avec parcimonie, leur préférant un jeu plus personnel, tout de finesse, sans pour autant dédaigner faire monter la tension quand il le faut. Comme le disait une publicité pour voitures (pardon Laetitia ;) il y a quelques années : "Elle a tout d'une grande".

Dès le 1er morceau, son implication nous permet, à nous, public subjugué et ravi, de partager l'intensité de son feeling tout en savourant sa technique bien maîtrisée. Et l'originalité de son inspiration vous fait de ces choses comme seul le blues sait les faire, qui vous colle un sourire large comme ça sur le visage quand il ne vous pousse pas à susurrer des "Oui....ooooh ...mmmmmh" et autres incongruités que l'on trouverait fort déplacées ailleurs que dans un concert ou dans l'intimité d'une relation amoureuse. L'image est peut-être cavalière, voire même osée, et je ne voudrais surtout pas manquer de respect ou simplement mettre mal à l'aise une jeune fille dont je pourrais largement être le géniteur, mais Tia, c'est tout à fait ça : c'est notre petite amoureuse du blues à nous, heureux amateurs français..

Rien de tordu là-dedans, pas d'idée derrière la tête - je vous vois venir avec vos "René, pervers Pépère" ! - non, rien de tout ça. Au contraire, un sentiment charmant - c'est qu'elle en dégage, de la grâce et du charme, la petite Laetitia ! - mêlé de cette profondeur que peut communiquer une artiste qui malgré son jeune âge - encore une idée reçue - a tout compris de ce qu'est le blues et sait parfaitement le communiquer. Bref, un grand moment de pur plaisir, peut-être le meilleur moment de la soirée, malgré la qualité de la prestation du Loup Blanc.

Lui-même se met d'ailleurs fort intelligemment à son service en lui prodiguant sur sa Martin des rythmiques ternaires pour mieux propulser les envolées de la petite qui, pour le coup, là, sur la scène - une simple estrade, en fait- de la Maison du Blues, se révèle bien plus grande qu'on aurait pu le supposer.

Quant à notre Djamel, il ne pense même pas à intervenir : sa jolie compagne et lui, debout à côté de moi, sont tous deux bouche bée, sans doute pour mieux gober toute cette perfection dont Laetitia et son occasionnel trio marseillais nourrissent l'audience. Un régal!

Bref, ceux qui connaissent le blues de Roland savent la qualité de sa musique et ne seront donc pas étonnés du succès de sa prestation - quel public enthousiaste ! - mais tous sont à la fois surpris et enchantés par cette apparition : Laetitia, from Tia & the Patient Wolves.

Le lendemain, nous nous retrouvons chez la sœur de Laetitia où celle-ci réside, le temps de son court séjour à Marseille. Roland a bien sûr amené sa Martin, Tia est armée de sa Tacoma, tous deux échangeant parfois leurs guitares, et si le blues a la part belle, le jazz fait aussi son apparition - agréable surprise. Après ses années de picking, Roland n'a rien perdu de ses talents de soliste qui mêle harmonie et mélodie dans un style pourtant réputé peu aisé - et c'est un petit bœuf acoustique que nos deux guitaristes nous ont offert dans l'intimité d'un petit appartement d'étudiants. Mais ça, c'est une autre histoire.

Le groupe de Laetitia, Tia & The Patient Wolves a, par ailleurs, sorti une démo 5 titres fort goûteuse dont je vous parlerai bientôt, sans doute dans un prochain numéro de Rollin' & Tumblin' [NDLR: et la Gazette, c'est du poulet? ;-) ]. Mais je ne pouvais attendre une parution au printemps pour vous narrer cette merveilleuse rencontre. Et puis, je ne sais pas, mais j'ai le sentiment que ce qui se dégage de tout ça, entre blues, ambiance bon enfant malgré les moments intenses, amitié, charme et simplicité, vous a un quelque chose tout à fait dans le style de Greenwood, vous ne trouvez pas ? :)

le site du Loup Blanc: www.loupblanc.net
le site de Djamel Deblouse: www.deblouze.fr.st/
le site de Tia & the Patient Wolves: ... Quoâââ???? pas encore de site??!

Roland Malines dans la Gazette de Greenwood:





Blues & co n°19 Avril-Mai 2002:

Elmore D: "A Cognac, j'ai découvert des groupes français que j'aime beaucoup, comme les Marvellous Pig Noise, Miguel M & the Brachay Blues Band qui ont beaucoup d'énergie, Roland Malines pour le côté finger picking."



Christophe Oliveres, membre du Comité des BottleNets:
"Le loup est entré dans la bergerie....Il a cassé la baraque !"

Les disques du Loup Blanc sont bien arrivés.
Autant te dire que j'ai passé une bonne soirée. C'est la grande classe, a consommer sans modération. J'apprécie tout particulièrement la façon avec laquelle il s'est approprié le répertoire : c'est cohérent du début à la fin et il ne copie pas.
Il ne nous montre pas qu'il sait jouer de la guitare, ni qu'il sait chanter ; Il chante et il joue tout simplement (du moins en apparence ;-)).
J'apprécie quand la technique est au service de la musique et, dans le cas présent, je trouve que c'est vraiment le cas. Le disque est rempli de bonnes idées (variées) et de choses nouvelles (pour mes oreilles en tout cas).
En résumé je trouve ça excellent.




Les Amis du Blues (chronique parue dans Blues & co n°16 (Juin-Août 2001)
Impressions au Coeur d'une Musique Généreuse!
(Chronique du CD "Festival Blues Sur Seine 2000")

Le "Blues sur Seine" serpente dans la communauté de Mantes... la jolie, musique vivante! Roland Malines donne le coup d'envoi avec son blues acoustique, saveur typiquement française, appropriation des racines en soi, expression personnelle où les paroles coulent "cool" au rythme des méandres de la musique.
[...]

Pierre Jobin




Le Cri du Coyote (Février/Mars 2001)

Roland Malines
Blues Standards, Finger-Picking Style

Exercice toujours périlleux de vouloir tout faire soi-même comme Roland malines (un français) : chant, guitare, dobro, arrangement, il faut tenir la route et c'est bien ici le cas ! Du country-blues épuré mais pas simpliste, un jeu de guitare qui refuse la virtuosité ostentatoire mais efficace, swingant, agréable, au service des morceaux. Des morceaux réinterprétés avec une touche personnelle (même si le genre a ses incontournables, « Hesitation Blues » par exemple, pas très éloigné de la version de Ralph Mc Tell). On n'est pas volé non plus par le titre avec des reprises de Rev. Gary Davis, Robert Johnson, Son House, Big Bill Broonzy, Jimmy Cox, Big Joe Williams.

Pour le suivant il nous promet des compositions, on l'attend donc, mais pas au tournant, avec bienveillance d'autant que la description qu'il donne du milieu musical (marseillais, et aussi ailleurs !) n'est pas très rassurante : jalousie et mise à l'écart, on est loin du langage universel. Souhaitons lui de réussir techniquement la sortie du prochain. Pour la qualité du contenu, on ne se fait pas de souci !




Rollin' & Tumblin' janvier 2001

Roland Malines : Blues Standards, Finger-Picking Style.

Pas de compo personnelle sur ce 1er opus , mais une telle appropriation de standards ou la chaleur de la voix le dispute à la maîtrise de l'instrument que Roland semble recréer ces titres pourtant déjà connus.
Les plus grands artistes actuels se sont étonnés de ses qualités de guitariste.
Un album qui fait du bien.




Jacques Périn, dans sa chronique de Blues Sur Seine 2000 (parue dans Soul Bag n°161):

[...] le dimanche suivant, Roland Malines se produisait seul, privilégiant ses textes poético-humoristiques (du Blues certes, mais Brassens n'est pas loin!)

[...] et c'est Roland Malines qui a remporté le million (de centimes!). Un choix indiscutable même si le scrutin fut très serré avec une sélection d'une telle richesse.



Soul Bag 161 (hiver 2001)

Roland Malines paie son tribut au blues classique avec un CD tout acoustique dévolu aux reprises des grands, de Big Bill Broonzy à Robert Johnson, en passant par Gary Davis, Slim Harpo, Big Joe Williams ou JB Lenoir. On connaît la belle voix chaude de Roland, son talent à la guitare. Cela dit, plutôt qu'en repreneur de classiques, je le préfère en bluesman à texte en français. C'est dans ce style qu'il a été récompensé au festival de Mantes et c'est à mon sens dans ce style qu'il doit s'exprimer, car c'est ce qui fait son originalité. A confirmer.

Christophe Mourot




Blues Magazine n° 19 (janvier 2001)




Blues & Co n°14 (Janvier-Février 2001)
ROLAND MALINES ****
BLUES STANDARDS
FINGER PICKING STYLE
LOUP BLANC 001

Malines. Lecteurs assidus de la presse bleue ce nom vous dit sûrement quelque chose. Mais c'est bien sûr, René Malines, l'une des figures de proue de notre excellent confrère et néanmoins ami Travel in Blues. René l'un des médias les plus érudits sur la place de Paris. René toujours à l'aise dans ses santiags avec sa gouaille marseillaise, et la banane toujours vaillante lorsqu'il s'agit d'assurer la coordination d'un boeuf, tout en contenant avec diplomatie les ardeurs des plus mercantiles. Mais rassurez-vous mes amis, le bougre ne vient pas de sortir un C.D, mais c'est son frère prénommé Roland.

L'opus s'appelle "Blues Standards & Finger Picking Style" et le résultat est excellent. Roland Malines s'avère être un des meilleurs spécialistes hexagonaux du Finger Picking. Certains rabat-joie penseront à tort que cet album de reprises n'a aucun intérêt. Que nenni, que nenni. Certes, des titres comme "One bourbon, one scotch, one beer", "Crossroads", ou "I'm a king bee" n'ont que très peu de chance de figurer au classement du Hit Machine de M 6 présenté par les deux ectoplasmes au Q.I assez proche de celui d'une huître. Certes, des bluesmen mythiques répondant au nom de Robert Johnson, Slim Harpo, ou J.B Lenoir n'ont aucune chance que le mielleux Michel Drucker déroule le tapis rouge pour leur consacrer une soirée hommage qui serait pourtant amplement méritée.

C'est pourquoi Roland Malines a tenu à faire perdurer l'oeuvre de ses pairs qu'il vénère, tout en apportant une certaine fraîcheur, un souffle nouveau, et une énième jeunesse à tous ces classiques immortels de la musique du diable. On ne peut pas dire que Roland soit un néophyte en matière de Finger-Picking. Véritable mélomane qui passa avec succès le concours d'entrée dans la classe jazz du conservatoire, sa rencontre avec un certain Jean-Michel Caradec sera prépondérante pour parfaire le style cher à Marcel Dadi. Oui, l'intéressé est un musicien d'exception qui ne joue pas de la guitare en dilettante entre deux pastis avalés dare-dare sur le vieux port, ou entre deux parties de pétanque sur la Canebière.

Comme son nom l'indique, ce C.D de blues standards vous fera passer d'agréables moments.
En attendant avec impatience une future production de compositions en français (c'est prévu), car le bonhomme a du vécu et des choses à raconter. Les petits veinards qui ont eu la chance d'assister au second tremplin du Festival Blues sur Seine de Mantes la Jolie, en sont tombés sur leur popotin. Quand Roland Malines chante le blues dans la langue de Molière avec sa voix chaude venue du grand sud, on entend le doux crépitement de la mousse des 1664, qui résignée sait pertinemment qu'elle va être goulûment absorbée dans les plus brefs délais.

Pour terminer ma chronique, je vous conseille l'écoute de l'unique morceau en français Travailler c'est trop dur, version bien plus intéressante que celle d'un ovin à la chevelure bouclée, qui d'un bêlement geignard s'autoproclamait coeur de rocker ! C.Q.F.D...

Serge





La Gazette de Greenwood n°26 (Décembre 2000)

Festival Blues-Sur-Seine 2000
Roland Malines
Une voix, des Textes, un Style

Roland Malines a une voix. Chaude, profonde. Son accent marseillais (du vrai du pur, qui fleure bon l'anis, la canebière et les parties de pétanque), qui a séduit le public quand il a présenté ses morceaux, disparaît presque quand il chante. Il en reste juste une pincée… juste de quoi épicer son chant d'intonations.. chantantes !

Roland Malines a des textes. Ces textes parlent au public, d'abord parce qu'ils sont en français (ce qui facilite, avouons le, la compréhension), ensuite parce qu'ils racontent des histoires de notre vie, de notre monde. L'histoire parle de lui ou de nous, de notre voisin ou de celui qu'on croise dans la rue. Tout ça est dit avec humour, car il nous fait rire de ce qui donne " le blues ", et c'est parfois décapant, parfois pince sans rire, parfois à double sens, souvent décalé. Le public est hypnotisé, il écoute. Ecoute, voilà le mot-clé : on veut savoir ce qui arrive à Roland quand il est numéro douze dans une équipe de foot, quand il va au carrefour chercher Simone ou quand il invite son ex à dîner pour se rabibocher…

Roland Malines a un style. Il le doit à la maîtrise et la compréhension des grands maîtres du picking et du blues acoustique que sont Gary Davis, Big Bill Broonzy, Mississippi John Hurt, Robert Johnson et bien d'autres… Sans oublier Alain Giroux à qui Roland reconnaît devoir beaucoup, dont un mois de travail acharné et une épaule droite luxée pour comprendre comment il faisait ! Il a tout compris, et il le prouve dans son CD "Blues Standards, Finger-Picking Style" où, comme le nom l'indique, il reprend quelques uns des plus grands guitaristes de blues acoustique. Mais il ne les imite pas : il les joue dans le style Roland Malines.

Tout ça, ce n'est pas que l'amateur de country-blues et plus particulièrement de picking qui vous le dit, mais aussi le spectateur du tremplin blues de Mantes La Jolie (19 Novembre 2000) où Roland a su faire passer un courant extraordinaire entre lui et un public conquis. Je dis "il a su", mais le terme est sans doute inapproprié, car des choses comme ça ne se calculent pas. Roland Malines a été Roland Malines, sans tricherie, modeste, honnête et sincère, offrant ses chansons au public.
La récompense du "Prix Spécial de la Fondation de La Poste" décerné au groupe ou chanteur s'exprimant en français à l'occasion de ce tremplin du Festival Blues-Sur-Seine 2000 est amplement méritée, et ce n'est pas dénigrer le talent des autres lauréats que de dire que Roland Malines a fait l'unanimité auprès du public et du jury, composé des médias blues (journaux et internet) et de représentants de La Poste.
Ce qu'on peut espérer maintenant, c'est de revoir Roland Malines en concert, et ce qu'on attend c'est qu'il grave ses compositions sur un CD. "Le cachet de la poste fera foi", comme l'a prédit Patrick Verbecke en annonçant le prix de La Poste remis à Roland Malines !

Je suis si content qu'un Songster d'aujourd'hui ait été récompensé… !

Et n'oubliez pas, Roland Malines c'est sur www.loupblanc.net

Uncle Lee La Gazette de Greenwood




Benoît Felten (Planet Harmonica) à propos de Blues Sur Seine 2000:
"Concernant [Roland Malines] , je note avec délectation une adaptation de la tradition des chansonniers folk blues qui firent le revival des années 60 aux US qui consiste à rire (et faire rire le public) de ses malheurs, ce qui donne un blues à la fois vivant et amusant sans pour autant être déconnecté du réel. On sent la vérité bleue poindre derrière des textes légers, et le fil conducteur des cinq-six chansons interprétées par Roland en a fait une des prestations les plus agréables et différentes de ces deux dernières semaines."


Travel In Blues (Octobre 2000):
interview parue dans Travel In Blues n°39:

Fervent adepte du blues acoustique et du fingerpicking, Roland Malines égrène ses arpèges inspirés de Gary Davis et Robert Johnson du côté de la canebière. Il sort aujourd'hui son premier album autoproduit. Rencontre avec le Loup Blanc de Marseille.

Travel In Blues : Tu as commencé comme guitariste de jazz ?
Roland Malines : Non, j’ai commencé par le blues, en 1967. J’avais la guitare de mon grand-père. Je voulais absolument en jouer et j’ai acheté une méthode. Ce qui m’intéressait, c’était le folk et le blues. C’était l’époque où les campus américains redécouvraient les Gary Davis et autres.




Blues Magazine n°18, Rubrique Surfin' Blues, par Jean-Marc Pochereau:

Le second site que j'ai sélectionné pour vous est celui de Roland MALINES: http://www.loupblanc.net
Roland nous distille depuis Marseille ses blues, en anglais pour les reprises de standards, ou en français pour ses compositions. Son site présente sa biographie et ses albums dont le dernier qui reprend des standards et qui lui a valu d'être remarqué.

Jean-Marc Pochereau



Maria Rita Gauttieri-Tiergo, artiste peintre:

"Du blues dans la plus grande tradition, magnifique. Roland Malines a une très belle voix, très "envoûtante" elle te transporte loin dans un autre univers."



Jeff Navennec, musicien :
"Jouer avec Roland, c'est comme si on te déroulait un tapis rouge. Il te fait un matelas sur lequel tu peux te reposer. Tu peux te permettre toutes les fantaisies que tu veux, il est toujours là à te soutenir, il te suit partout. Il connaît tellement bien la musique, sans doute grâce à ses années de jazz. Je ne connais personne avec qui je peux jouer comme avec Roland, c'est le seul"



Un courrier écrit par Keith Brown au frère de Roland Malines:

Traduction : " J'ai écouté la cassette de ton frère pendant que j'étais sur la route en France, et je dois dire que j'ai été impressionné. Son jeu est excellent - lui aussi, il peut vraiment m'en remontrer. C'est le genre de jeu dont l'approche est des plus difficiles pour moi. Dis-lui de ma part de continuer comme ça".




Chronique parue dans La Gazette de Greenwood n°13(novembre 1999):


Il y a le blues qu'on peut écouter d'une oreille distraite, celui qu'on peut danser, celui qui accompagne une fête, une joie ou un chagrin, et il y a le blues qui se déguste en tendant l'oreille. Le disque de Roland Malines fait partie de cette dernière catégorie. Une voix naturelle et une guitare acoustique qui joue un picking apparemment simple sont les ingrédients de cet album composé de 13 titres puisant dans les répertoires aussi variés que ceux de Big Bill Broonzy, Gary Davis, Robert Johnson, Big Joe Williams, J.B. Lenoir, Slim Harpo, Amos Milburn, Jimmy Cox!
Le tour de force de Roland Malines est d'avoir pu reprendre les maîtres cités sans se contenter de les copier, mais en les adaptant à son propre style. Un style qui a pu être comparé à celui de Mississippi John Hurt, comme l'a écrit Etienne Guillermond dans la note de pochette du disque, ce qui est vrai tant les points communs sont évidents : il n'y a pas de tour de force technique, mais un jeu pur et chaud, une voix qui chantonne plutôt que de crier... Comme pour Mississippi John Hurt, cette apparente simplicité cache un jeu de guitare tout à fait subtil. C'est à ce blues là que ressemble celui de Roland. La variété des titres et de leurs origines n'empêche pas une grande unité d'ensemble pour cet album qui s'écoute d'un bout à l'autre, si possible en sirotant un bon verre de whisky, sans jamais se lasser de cette guitare et de cette voix. C'est l'exemple même de démonstration de la force d'une guitare acoustique: seule avec une voix, elle peut créer un univers musical passant de la mélancolie au boogie swingant, en passant par la ballade cajun ou le ragtime, et en allant flâner dans le Delta (du Mississippi) ou le Piémont (côte Est des USA). Un disque qui plaira donc aux amateurs de blues et/ou de guitare acoustique, le genre de production qu'on ne trouve plus beaucoup dans les bacs des disquaires...
A quand une distribution?

Uncle Lee
La Gazette de Greenwood


Article paru dans "Travel In Blues" n°21 (Octobre 1998):

Roland Malines
Autoproduit

Nous vous avions déjà parlé de Roland Malines dans un précédent Travel. Il récidive aujourd'hui, seul avec sa guitare.
Est-il utile de dire qu 'à Travel nous avons une faiblesse particulière pour cet artiste qui nous rend régulièrement visite depuis les tous débuts de l assoc' ?
Roland se signale avant tout par ses qualités de guitariste. J'aime beaucoup son jeu en finger picking car, à l 'inverse d autres musiciens qui vont jouer sur la virtuosité, lui privilégie les silences, la retenue, les sous-entendus. Cela donne une fraîcheur toute particulière à sa musique, surtout dans les morceaux lents. Ecoutez par exemple sa version de Nobody Knows You When You're Down And Out. Autre qualité : Il ne reproduit pas les morceaux qu'il a appris mais en donne sa propre Iecture, ainsi sur I'm A King Bee de Slim Harpo. Parmi les autres moments agréables de ce CD, j'ai beaucoup aimé Crossroads, Hesitation Blues, Cocaine Blues ainsi que Piccolo Ragtime Blues. Si vous en avez l'occasion, laissez donc traîner une oreille sur ce disque...


Philippe Sauret


Chronique parue dans "Bluesboarder" n°46 (Juillet 1998):


Roland s'est lancé avec ces 13 titres dans l'exercice difficile d'un country blues simple et dénudé. Je dis difficile car "l'ambiance" rurale doit être présente un minimum, mais surtout le sentiment dont l'auteur est imprégné face à ces reprises. Ce blues dépouillé sert admirablement sa voix "explicative" assez proche d'un Bill Deraime dans la diction. Son jeu de guitare délié assure aussi bien dans les titres demandant de la dextérité ("Piccolo Ragtime blues") que dans les morceaux tirant vers le folky blues ("Travailler c'est trop dur"). Et pas de problème non plus au niveau du goulot... comprenez le petit tube pour assurer la slide sur quelques titres. J.B. Lenoir et son Mojo Boogie insite Roland à s'exciter quelque peu (manquerait plus que ça) pour finir sur un "Hesitation Blues" superbe au fingerpicking.

Dominique Bouffart


Article paru dans "Travel In Blues" n°10 (Juin 1997)